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JPF 75 - Les jeunes avec Villiers
20 novembre 2006

Le mal français

croissancezeroLe journal Le Monde revient dans son édition du 18 novembre sur la croissance zéro présentée par notre économie au troisième trimestre 2006. Au total la tendance reste celle d'une expansion d'environ 2 % sur l'année 2006. La France est repassée sous la moyenne européenne. Elle fait, en particulier, moins bien que sa grande sœur germanique pour la première fois depuis 1994. Or, sa démographie plus favorable par un taux de fécondité plus dynamique devrait lui donner une croissance supérieure.
En fait, la France est en train de perdre pied en matière industrielle sans que personne ne s'en alarme en haut lieu souligne l’auteur de cet article du Monde (18.11). L'indice de la production manufacturière française a ainsi reculé de 0,8 % au troisième trimestre. La production industrielle n'a plus progressé depuis la fin 2000. Les biens d'équipement (machines) ont gagné 15 % environ, les biens de consommation ont été atones, les biens intermédiaires (matériaux) ont perdu 5 %. Depuis deux ans, phénomène nouveau : la construction automobile s'effondre (- 15 %).
La France n'est plus capable de produire autant qu'elle consomme, elle importe donc du travail des autres. Dans ces conditions, le déficit extérieur français ne cesse de se creuser. Il représentera cette année 1,5 % du PIB, une «ponction» d'autant dans la croissance. Le mal est triple selon cet article : D’abord, l'industrie souffre d'un recul de sa compétitivité, au moins par rapport à son compétiteur le plus frontal, l'Allemagne. Le problème n'est pas le coût des salaires mais l'impact accumulé des mesures qui rendent pénibles la vie des entreprises : prélèvements nombreux, bureaucratie paralysante et les 35 heures.
Ensuite, l'industrie souffre de maux «structurels» : l'investissement, les dépenses de recherche et développement sont insuffisants. Ce dernier problème n'est pas que français, il est européen : l'Europe ne cesse de reculer dans l'«industrie de la connaissance». Enfin, l'industrie souffre de difficultés sectorielles. Le recul dans l'automobile est le plus alarmant étant donné son impact sur l'ensemble du tissu national. La sous-traitance des pièces se délocalise, il en sera de même des usines de montage. Seule une montée en gamme de Renault et PSA permettrait d'en reculer l'échéance. L'autre lourd dossier est celui de l'aéronautique et des armements. Dassault n'exporte toujours aucun Rafale. Airbus se retrouve dans une situation financière délicate. Il lui faut retrouver des moyens financiers et technologiques ainsi que la confiance de ses clients. Ni les dirigeants politiques français et encore moins les commissaires européens ne prennent conscience du danger conclut l’article, se référant à des propos du genre : «On va vers une économie de services». Le déclin industriel n’est pas une fatalité. Le mouvement pour la France réfute cette idée et demande d’urgence l’application de sa politique économique : libre à l’intérieur et forte à l’extérieur.
Le MPF demande donc l’abrogation des 35 heures - rappelons que l’UMP vient de retirer cette disposition de son programme électoral – et l’allègement du cadre administratif dans lequel évolue les entreprises, ce qui passe par une simplification des cotisations sociales notamment en passant à un système assis sur le chiffre d’affaires et non plus sur la main d’œuvre. L’application d’une vraie doctrine de patriotisme économique, ne se limitant pas à de simples effets d’annonces constitue également un passage obligé pour le relèvement de notre industrie. Enfin, le Mouvement pour la France entend mettre fin à la braderie de nos fleurons industriels (Péchiney ou Arcelor) à laquelle consent l’Union européenne.

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