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JPF 75 - Les jeunes avec Villiers
22 novembre 2006

MAM s’oppose au marketing de Sarko

mamCela ne donne pas une bonne image de notre famille de pensée». Dans une lettre adressée à Nicolas Sarkozy, Michèle Alliot-Marie s’insurge contre les huées dont elle a été l’objet lors du dernier du conseil national de l’UMP qui s’est déroulé le 16 novembre dernier et regrette qu’il soit difficile d’avoir des débats au sein de l’UMP.
Au cours de son intervention devant le conseil national, Michèle Alliot-Marie avait violement «taclé» Nicolas Sarkozy, lui reprochant explicitement sa politique marketing : «Ce n’est pas en calquant, comme Mme Royal, un programme sur leurs envies au gré des sondages, qu’on les convaincra du contraire», avait déclaré le ministre de la Défense. «La politique, ce n’est pas le copié/collé de l’IFOP ou de la SOFRES. La politique c’est autre chose. La politique, c’est montrer un chemin. La politique, c’est élaborer des idées, proposer des solutions, défendre des convictions, se battre pour convaincre. Ne pas écouter les Français serait une faute, mais renoncer à ses idées, abdiquer ses responsabilités, serait un crime
Poursuivant son réquisitoire, Michèle Alliot-Marie avait accusé Nicolas Sarkozy d’éliminer, au nom de l’unité, toute voix discordante au sein de l’UMP. «Nier la diversité, empêcher son expression, serait s’interdire de rassembler», déclarait-elle. Savoir en enrichir notre pensée et notre projet, c’est multiplier notre force de conviction», estimait-elle en considérant la diversité des courants internes comme un «atout» - «notre diversité reflète la diversité des Français». Enfonçant le clou, MAM rappelait que l’unité «ne signifie pas» l’uniformité. «Elle ne se résume pas non plus au seul compromis. On peut faire beaucoup de choses au nom de l’unité. On ne doit jamais, en aucune circonstance, faire le sacrifice de ses idées.»
Et le ministre de la défense de pointer du doigt la conception sarkozienne de la politique, fondée sur une approche segmentée et électoraliste qui est incompatible avec le projet que doit porter un candidat à l’élection présidentielle : «Ma conviction première c’est que nos concitoyens attendent de la visibilité, plus encore que des engagements sur des mesures particulières. Notre politique doit procéder d’une vision stratégique des enjeux mondiaux, mais s’écrire avec le souci permanent des situations personnelles. Je suis convaincue que les intérêts particuliers s’épanouissent dans l’intérêt supérieur de la Nation, que seule une France forte peut conforter chacun.»
Bref, une remise en cause sans appel de la campagne de Nicolas Sarkozy. Et sans doute du candidat lui-même…

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