35 h : Illustration d’un non-sens économique
Renoncer au treizième mois pour une période d’au moins deux ans ainsi qu’aux 35 heures pour sauver une centaine d’emplois. C’est le contrat qu’a proposé à ses salariés Raymond Bourgeois, PDG de l’entreprise du même nom. «Je n’ai pas le choix, expliquait Raymond Bourgeois au Parisien (21.11). La concurrence est trop forte. Il y en a toujours eu mais là, je n’ai pas les armes pour y répondre. Mes concurrents allemands sont aux 38,5 heures… Les 35 heures perturbent sérieusement le fonctionnement de cette entreprise et nous rendent très vulnérables». Hier, ce chef d’entreprise a donc organisé un «vote à main levé» pour ses 550 salariés. 60% ont accepté se renoncer aux 35 heures pour sauver une centaine d’emplois. Une preuve supplémentaire, s’il en était encore besoin, de l’aberration économique que constitue la réforme des 35 heures.