Turquie : les non musulmans, citoyens de seconde zone
Les lois turques et surtout la pratique administrative en Turquie prévoient que les Chrétiens, et les Juifs sont des citoyens de seconde zone, disposant de droits sociaux, culturels, politiques, administratifs et économiques inférieurs à ceux accordés aux Turcs musulmans sunnites.
Pour accéder aux responsabilités, il est en effet nécessaire d'embrasser la religion musulmane et d'islamiser son nom. L'appartenance religieuse est toujours inscrite sur la carte d'identité turque, et les droits des minorités prévus sur la papier par le Traité de Lausanne de 1923 sont toujours niés ou bafoués, en dépit de toutes les récentes réformes impulsées par Bruxelles.
Les Assyro-chaldéens, les premiers chrétiens de l'Humanité, parlant la lanque même du Christ, dont de nombreux villages ont été rasés durant les opérations de répression des kurdes, ne sont toujours pas reconnus, et n'ont même pas la possibilité de récupérer leurs nombreux biens immobiliers confisqués en 1936 ou de jouir de leur personnalité juridique.
Quant aux Grecs orthodoxes, dont la présence est réduite à une peau de chagrin (2000 âmes) autour du Patriarcat d'Istanbul, ils ne peuvent toujours pas récupérer leurs biens fonciers également confisqués ainsi que leur unique séminaire (Halki), fermé depuis 1971.
Le patriarche orthodoxe n'a quant à lui pas le droit de porter son titre de « patriarche catholicos » (universel), au nom de la défense de la « nation turque » et de la lutte contre le « prosélytisme », laquelle permet d'interdire les églises protestantes non mentionnées dans le Traité de Lausanne.
Source: NONALATURQUIE